Chapitre VIII, 1ère partie - Cathares, Cagots, Sorcières et créatures à cornes : le message sort de l'ombre...

 La version imprimable (en PDF) est disponible en bas de page.

 

Cet écrit fait partie d'un triptyque constitué du chapitre précédent, le chapitre VII Quand le sceau de l'inquisition devient un outil de déprogrammation, au chapitre suivant.

Pour une compréhension plus approfondie des informations qui vont suivre, il est conseillé de prendre le temps de lire ou visionner certains documents disponibles au sujet des Cagots sur le Réseau LEO (par exemple celui avec l'historien Kepa Olaizola et notre enquête de terrain sur les Cagots).

 

Dans la continuité de nos incarnations Cathares ayant ressurgi dans l'Aude (relatées dans le chapitre VII et L'appel du pays Cathare de Sand et Jenaël), ce fut aux Pays Basques que les Cagots nous dévoilèrent bien des secrets...

Une trame similaire se dessinait d'un bout à l'autre des Pyrénées :

- Tout comme sur les terres cathares du Bézu, la Vie nous guidait tous quatre (maintenant David remplaçant Emma) en terres cagotes pour nous souvenir…

- Tout comme dans l'Aude où l'émergence des mémoires cathares nous fit revivre des péripéties de Sorcières, ici les Cagots nous mirent en contact avec les sorcières basques dites "Sorginak".

- Et enfin, tout comme au Bézu, les mémoires karmiques se réactivaient en présence de notre "consœur Sorgin", Marie-Jeanne, d'autres confrères ; mais aussi de l'ennemi d'antan... l'inquisiteur.

 

Ces liens sont tout à fait logiques puisque les Cagots, ces initiés bannis, sont en grande partie les descendants des Cathares ayant fuit l'inquisition (la vidéo avec Kepa Olaizola traite ce thème en détail). De plus, les êtres nommés "Sorcières" ou "Sorginak" ne sont autres que les dépositaires féminins de la connaissance de ces peuples initiés.

 

Pour d'avantage d'informations à ce sujet, vous pouvez lire cet article :

Paganisme matriarcal basque : origines de la sorcellerie chez les derniers païens d’Europe

 

Petite précision à propos des termes "incarnation" et "réincarnation". Le courant gnostique utilise le terme "transmigration de l'âme" pour qualifier ce processus de manière plus précise :

"Les cathares connaissaient aussi la différence entre la transmigration — l’âme, au long de son existence, migre de corps en corps et de vies en vies — et la métempsychose — qui désigne le changement d’état ou de niveau d’être d’une âme, quand par exemple elle passe d’une vie végétale à une vie animale" https://editionsdulaurier.com/2017/01/29/les-cathares-amis-de-dieu-et-de-la-verite/#sdfootnote2sym

 

C'est ainsi que différentes lignes temporelles s'imbriquaient à nouveau et qu'un ADN jusqu'alors endormi entrait en effervescence au fur et à mesure des impulsions que nous offraient les retrouvailles avec les personnes et les lieux retrouvés.

 

L'humain qui est fait de matière, donc de particules, répond lui aussi aux critères du fameux état d'intrication décrit par la physique quantique. Cet état met en évidence que deux particules ayant connu cet état d'intrication restent liées à travers l'espace et le temps :

 

"Deux systèmes physiques, comme deux particules, se retrouvent alors dans un état quantique dans lequel ils ne forment plus qu'un seul système dans un certain sens subtil.

Toute mesure sur l'un des systèmes affecte l'autre, et ce, quelle que soit la distance les séparant. Avant l'intrication, deux systèmes physiques sans interactions sont dans des états quantiques indépendants mais après l'intrication ces deux états sont en quelque sorte « emmêlés » et il n'est plus possible de décrire ces deux systèmes de façon indépendante.

C'est pourquoi, comme indiqué précédemment, des propriétés de non-localité font leur apparition et la mesure sur l'un des systèmes influence instantanément l'autre système, même à des années-lumière. Le phénomène d'intrication est l'un des phénomènes les plus troublants en mécanique quantique (…)"

http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-intrication-quantique-4814/

 

Quelques récits de "vécus cellulaires" chez Hélène viennent progressivement illustrer comment ce phénomène d'intrication est révélé par l'empreinte énergétique des lieux liés aux Cagots, Sorginak et kaskarots (bohémiens vivant de la pêche à St Jean de Luz et à Ciboure, et partageant leurs connaissances avec les Cagots).

 

 

En visitant le royaume de Marie-Jeanne, dans une crique spécialement connue pour les sabbats des sorcières, une petite cavité accessible seulement à marée basse reteint notre attention.

 

 

Par le biais du langage symbolique universel, expression de la vie, Cagots, Sorginak et Kaskarots qui détiennent en fait les mêmes codes d'initiés en leur génétique (nommés Kiristos par les Sumériens) ont laissé leurs signatures en ce lieu témoin de leur réunions : une belle patte d'oie orange contenue dans une forme de Graal ou de pubis, ainsi qu'un petit être tel le génie de la lampe...

 

Cliquez sur  l'image pour l'agrandir
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

 

Hélène s'y recueillit et sentait ressurgir des émotions déjà traversées au Bézu :

" Malgré la magie du lieu, la douleur d'une profonde tristesse me saisit les boyaux. Je me sentais extrêmement seule, et pour cause, j'avais la certitude que mes confrères avaient été emportés par la tempête de l'inquisition...

Non loin de là, je découvris alors un impressionnant agencement de stèles regardant toutes vers l'océan. Cette œuvre commémorative réalisée par "l'égrégore Sorginak" et Dame Nature me confirmait, l'ampleur des bûchers et des disparus de cette crique. Juste à côté, une lune figurait dans les rochers, à nouveau la signature était parlante car la sorcellerie s'inspire entre autre d'une tradition ancestrale : la Tradition de la Lune...

 


 

La perversité de la chasse aux sorcières atteignit, dans cette région, son summum "grâce" au juge Pierre de Lancre, dépêché par le roi Henri IV. Il usait de toutes les ruses possibles, jusqu'à interroger les enfants, pour encourager la délation. Il fit brûler un grand nombre de femmes ainsi que quelques hommes en l’espace de quatre mois d’enquête seulement, avant d’être renvoyé par les marins insurgés, revenus précipitamment de Terre Neuve pour défendre leurs épouses et leurs filles.

 

Puis nous fîmes une excursion jusqu'à Zugaramurdi, petit village dans les terres sauvages de Navarre, en pays basque espagnol. Nous y arrivâmes à pied par la forêt. Au fur et à mesure que nous nous enfoncions sous le couvert de majestueux chênes, je sentais mon corps devenir faible (comme sous l'effet d'une forte hypoglycémie). Je marchais seule devant et les pleurs me brouillant la vue devenaient de plus en plus intenses.

 

J'étais très attirée par le cours d'eau.

Je dus franchir six hauteurs de barbelé et passer sous un pont pour pouvoir remonter le fil de l'eau. Je ne comprenais pas la raison de cette barrière. Puis, j'aperçus au loin entre la végétation et les rochers un énorme trou noir, l'entrée d'une grotte !

Un panneau m’indiqua que le petit chemin escarpé que je parcourais était jadis emprunté par les contrebandiers.

Je percutai alors que je me trouvais sur un circuit touristique normalement payant. Je venais d'entrer par la voie non-admise en reconnectant à l'existence non-admise des cagots et des sorcières, dans l'immense grotte de Zugarramurdi célèbre pour les sabbats célébrés en ces lieux. L'intensité de la reconnexion continuait de s'extérioriser par les larmes. Il ne fit aucun doute que je participais ici à plusieurs cérémonies.

 

 

Retour vers nos "eaux-rigines"

 

C'est en remontant ce cours d'eau que je découvris l'antre géant que cette petite rivière traversait ; c'est aussi par l'océan que nous avons pu accéder à la grotte de la baie dans laquelle les vagues s'engouffrent à marée haute.

Ce fut précisément en ces deux lieux que mes cellules entraient en effervescence par résonance avec la ligne temporelle où se réunissaient Sorginak, Cagots, Kaskarots.

 

Hormis l'importance des cavités (que nous développons à la suite), l'eau avait un rôle essentiel à jouer. Tout comme l'éther, l'eau a des propriétés d'interface multidimensionnelle. Elle diffuse, avec bien plus de fluidité que la matière figée, les mémoires en fonction de la fréquence vibratoire de l'individu.

 

Et comme notre fréquence vibratoire évolue au fur et à mesure de nos initiations quotidiennes et des modifications génétiques qui en découlent, le réglage de cette fréquence était maintenant ajusté avec ces "autres nous" ayant foulé ces lieux. Ou sans se cloisonner à la linéarité du temps : avec ces "autres nous" en train de fouler des lieux similaires dans un autre espace-temps. Nous retrouvons alors le phénomène d'intrication qui s'intensifie avec nos autres nous en orientation SDA, au fur et à mesure que cette fréquence se développe et que, par l'épigénétique, cette orientation devient "codante" au sein de notre génome.

 

L'eau ouvre la voie vers nos "eaux-rigines". En effet, en suivant l'exode initiatique de nos "ancêtres", depuis le Pays Cathare vers les Pays Basques, l'eau (symbolisée notamment par la coquille) nous guide vers la Galice, point d'arrivée des Atlantes.

 

Dans un jeu de dominos, lorsque celui qui se trouve à l'extrémité tombe, son mouvement déclenche le renversement successif de chaque domino intermédiaire jusqu'à atteindre celui qui se trouve à l'autre extrémité. De même, l'élément eau nous invitait, strate après strate, à évoluer vers "l'eau-rigine". Et qu'est ce que l'origine ? La simultanéité et la résonance totale avec nos moi fractals. Le nous-même actuel est une part du Cathare, qui lui-même est une part du Cagot, qui lui-même est une part de l'Atlante, qui lui-même est une part de l'Abgal

Ce jeu de domino ou de poupées russes nous poussaient à recontacter nos mémoires d'Êtres aquatiques. Ces Êtres aquatiques jouent un rôle particulièrement important dans l'aventure de sauvegarde des capacités rédemptrices dissimulées dans la génétique de chaque être humain. Porteur du Kiristos ou Graal intérieur, l'Abgal se manifeste à travers les "en-quêteurs" et "dé-voileurs" de Connaissance.

Voici quelques précisions concernant le terme Sumérien "Kiristos" :

 

"La décomposition du mot Kristos en KIR-IS-TOS apporte la définition suivante : "le fils qui réside dans les étoiles". Il n'est pas étonnant que le symbole du christ soit un poisson et que l'emblème initial du christianisme fut également un poisson avant de se transformer en une croix. La particule KIR, dont le signe cunéiforme archaïque est en forme de poisson, évoque à la fois un poisson et un fils.

Il ne s'agit pas ici de l'avènement de Jésus dont les textes bibliques indiquent qu'il marqua le début de l'ère du poisson, mais du terme KIR-IS-TI (Christ) bien plus ancien. De nombreuses traditions évoquent des initiateurs ou héros civilisateurs amphibiens, situés entre le poisson et le reptile. On trouve les Nommo chez les Dogons du Mali, Orejona sur le lac de Titicaca en Amérique du Sud, les Abgal ou Oannès (Uanna) en Mésopotamie, ..."

Anton Parks, Le Secret des Etoiles Sombres, Ed. Nenki

 

Bien qu'ayant débuté au Bézu par des mémoires de gémellité liées à Sirius, la conscientisation/reconnexion à nos origines aquatiques se manifestait par une multitude de signes lors de notre périple en Pays-Basques.

"Les rêves furent explicites car je (Hélène) rêvais à plusieurs reprises que j'évoluais dans l'eau. Certains détails me sont restés, comme celui de la présence d'un énorme cachalot, et aussi le fait que des personnes, y compris moi, allaient s'immerger et risquer leur vie dans un océan déchaîné afin de se guérir des "maux de l'humanité" dont il étaient porteurs. L'étrange familiarité que je ressentais dans cet élément tourbillonnant me rappela un rêve que je fis petite et qui me marqua. En m'en souvenant, il m'était impossible de savoir si c'était un rêve ou la "réalité". Je nageais dans une rivière, la tête sous l'eau. Je détectais le moindre petit caillou, la moindre bulle ou ondulation de l'eau, mais le plus bluffant est que je n'avais aucune contrainte respiratoire. Je me souviens très clairement de ces sensations, comme si elles faisaient effectivement partie d'une réalité que mon Être connaît.

 

Plusieurs jours consécutifs avant notre arrivée, Marie-Jeanne, Sand et Jenaël trouvèrent des ossements de dauphin en bord de mer !

 

Quelques jours plus tard, nous partions à la rencontre d'un homme, Xabi Agote ("agota" signifiant Cagot en basque espagnol), qui laissait s'exprimer ses mémoires de cagots à travers sa passion pour la charpente navale. Cette rencontre a d'ailleurs donné lieu à un film. Son ouverture, sa douceur, son sens de l'observation et son intuition... donc cette énergie d'Abgal a ému chacun de nous. Par cette rencontre nous faisions un pas de plus vers la reconnexion à la famille aquatique.

 

En guise de confirmation, sur le sentier qui mène au chantier naval, notre attention se porta sur un panneau sur lequel nous décryptions l'anagramme de "Bélouga" (un type de dauphin qui nous fit signe au travers de synchronicités particulièrement fortes ces dernières années...).

Puis après la rencontre avec Xabi, dans le ciel, juste au dessus de l'ouverture sur le large, ce dessinait une magnifique tête de bélouga !

 


 

A savoir : Ce grand dauphin blanc était avec la baleine, l'animal le plus chassé pour sa graisse par les pêcheurs basques. Ceux-ci partaient à bord de leur baleinière (le bateau que reconstitue actuellement Xabi) jusqu'au Canada.

 

Attenant à la baie de Pasaia (le passage), le petit village de St Juan nous révéla par l'archétype de la sirène, l'identité profonde à laquelle nous nous éveillions en ces lieux.

 

 

Voilà comment l'eau, ce miroir multidimensionnel nous accompagne vers la reconnexion au Soi supérieur, réunissant en son sein tous nos moi ne demandant qu'à se retrouver.

 

Et quel meilleur creuset que la grotte associée à l'eau pour y réaliser cette alchimie…

 

 

La grotte, creuset de réunification

 

Ces puissantes caisses de résonance multi-temporelles traversées par l'eau que sont les grottes, étaient des lieux de prédilection pour les rassemblements des initiés. Elles étaient également bien présentes en ces temps de remémoration.

 

D'un point de vu symbolique la grotte est un des archétypes primordiaux de la psyché humaine. C'est à dire qu'elle rappelle à l'espèce sa capacité d’introversion, à se faire creuset ou s'alchimisent les forces intérieures afin que la conscience puisse choisir de renaître à elle-même, donc de déterminer son avenir. Nos ancêtres, avec une intuition qui préfigure l'ésotérisme actuel, avaient parfaitement compris la valeur à la fois symbolique et opérative de la grotte. Les Cathares, en bons hérétiques (véritables chrétiens sortant du dogme patriarcal) se retrouvaient souvent dans ces antres alchimiques :

 

"Les cathares n’avaient pas besoin de lieu de culte ni de lieu de rituel construits de main d’homme. (A de rares et grandioses exceptions près, tels Montségur et Quéribus.) En bons gnostiques, ils savaient, comme l’avait dit Paul de Tarse et l’avait rappelé Guilhem Bélibaste, que « le corps de l’homme est le vrai temple de Dieu ». Le sanctuaire, c’est la nature. La nature humaine, et la nature tout court.

Et dans la nature, il y a des grottes, des rivières et des forêts. Or, devinez quoi?

C’est là que ça se passe. La forêt de Nébias, en Corbières, près du château de Puivert, sur le plateau qui surplombe Quillan et la vallée de l’Aude, est un excellent exemple d’une forêt druidique dont l’usage rituélique et initiatique a été maintenu et transmis par nos ancêtres.

Il y a aussi le sanctuaire de Sabartès, dans la vallée de l’Ariège, à Ussat et Ornolac. Notre-Dame de Sabart (qui est évidemment une Vierge noire), à Tarascon (la Tarasque !…), est la patronne de ce petit coin de pays cathare dont les falaises calcaires abritent un formidable réseau de grottes et de galeries, aux vertus proprement initiatiques : thérapeutiques (au sens antique) et alchimiques (au sens opératif). Ce sont de véritables matrices de mort et de renaissance à soi-même, des creusets où se calcine et se transmute l’héritage ancestral de l’individu, des fournaises minérales où l’étincelle originelle de l’être se met à consumer les miasmes noirs du subconscient pour produire une chaleur et une clarté surnaturelles dans lesquelles Lucifer et Christ viennent se fondre et s’incarner afin de s’y transcender."

Extrait du texte "Esotérisme cathare et résurgence gnostique - Premiers aperçus" écrit par Alexandre Rougé (D'ailleurs, pour ceux qui souhaiteraient approfondir leurs "connaissance-mémoires" cathares, ou plus largement gnostiques, nous vous recommandons de parcourir ce site).

 

La grotte est l'espace utérin par excellence où se joignent les forces complémentaires : énergies telluriques et cosmiques. Dans la pénombre de la grotte, l'initié contacte tel un fœtus la magie du microcosme cellulaire et du macrocosme stellaire.

 

"L'atome est comme un petit système solaire.

Le système solaire est comme un atome géant.

C'est une hypothèse simple et bouleversante ; elle démontre la vacuité d'un drame millénaire. Nous nous croyons isolés mais c'est faux. Nous n'observons qu'un seul des si nombreux niveaux d'énergie du système solaire, celui qui a une symétrie sphérique, une énergie minimum et qui absorbe et reflète la lumière électromagnétique.

[…]

Grâce à la supersymétrie, tout noyau d'un atome s'est révélé être la porte d'entrée vers un panorama insoupçonné, l'unité de tous les types de matière et des différents états nucléaires. Nous pouvons ouvrir la porte et laisser entrer le flot de la vie.

La vie elle-même frappe à la porte de chacun offrant l'opportunité exceptionnelle d'évoluer, et de réaliser l'alchimie."

G.Conforto, L'Univers Organique, p.XV et XXVI

 

Ce trou noir qu'est la grotte procure à l'en-quêteur les conditions propices à l'introspection, à la reconnexion – au travers des milliards de trous noirs qui constituent son propre organisme – à la Force Originelle.

 

"La Force coule comme un fleuve puissant le long de ces voies que les physiciens appellent des "trous noirs". L'univers visible est en fait pleins de trous, ou de connexions avec les univers invisibles. Aujourd'hui on parle beaucoup des trous noir géants, et peu au contraire, des minis-trous qui composent nos propres corps. Les minis-trous sont les mêmes particules nucléaires, les quarks ; ils révèlent que le corps humain a des connexions directes avec le Cristal unique et invisible, aux énergies bien supérieures à celles observées.

Le Cristal est la Vie, l'Intelligence Cosmique qui descend des énergies les plus élevées."

G.Conforto, L'Univers Organique, p.55

 

 

La grotte-trou-noir est quelque part le stimulant de nos passages interdimensionnels internes. Et de nombreuses expériences spéléologiques le confirment, d'ailleurs au début du texte "le Dragon, entre dualité et géméllité", David témoigne de cette spéléologie intérieure que la cavité qu'il parcourait suscita.

Puis, au moment-même, où cet écrit prend forme, une lecture vint l'illustrer :

 

"… don Juan m'annonça que nous allions passer la nuit dans la grotte des sorciers et qu'il fallait partir.

[…]

"Ton point d'assemblage [mode de perception] s'est déplacé", semblait me dire don Juan.

Les paroles étaient sans son ; je compris néanmoins ce qu'il venait de me dire. Ma réaction rationnelle fut d'essayer de m'expliquer à moi-même que je l'avais certainement entendu comme je l'aurais fait s'il avait parlé dans un vide, sans doute parce que mes oreilles avaient été affectées par ce qui était en train de se passer.

"Tu n'as rien aux oreilles. Nous sommes dans un autre domaine de conscience", sembla encore me dire don Juan.

Je ne parvenais pas à parler. Je me sentais empêché de proférer une parole par la léthargie d'un sommeil profond, et pourtant j'étais aussi éveillé que possible.

"Qu'arrive-t-il ?" me demandais-je.

"La grotte a provoqué un déplacement de ton point d'assemblage", pensa don Juan, et j'entendis ses pensées comme s'il s'agissait de paroles que je me serais adressées à moi-même. […]

Puis je me rendis compte que l'obscurité qui nous entourait était si dense que je ne pouvais même pas voir mes mains. […] je vis, je ne sais comment, que don Juan avait ouvert les yeux tout de suite après que j'eus repris conscience, bien qu'il ne me regardât pas. Je compris immédiatement que ce n'était pas parce que ma rétine avait touché de la lumière que je le voyais.[…] Mon point d'assemblage avait quitté la position où l'on perçoit la vie de tous les jours, mais il ne s'était pas suffisamment déplacé pour atteindre et éclairer un faisceau absolument nouveau de champ de perception. J'étais pris, à proprement parler, entre deux possibilités perceptives.[…]

Don Juan me demanda de prêter une grande attention à ce qu'il allait dire ensuite. Il me dit qu'il y a des milliers d'années, en se servant de leur voir, des sorciers découvrirent que la terre était sensible et que sa conscience pouvait affecter celle des humains. Ils tentèrent de trouver un moyen pour utiliser l'influence de la terre sur la conscience des humains, et ils s'aperçurent que certaines grottes étaient très efficaces. Don Juan ajouta que la recherche des grottes devint presque un travail à plein temps pour ces sorciers, et qu'ils furent capables, grâce à leurs efforts, de trouver des usages divers pour diverses configurations de grottes. "

Carlos Castaneda, La force du silence, p.126 à 143

 

Dans la continuité de cette étude symbolique de la cavité, pour Platon, l'archétype de la grotte est le support du sens exploratoire de sa pensée philosophique. Dans la caverne, l'humain est face aux ombres qui constituent l'illusion de son monde. C'est dans cet univers que le choix s'offre à lui de VOIR au-delà du voile de la lumière électromagnétique. Il doit d'abord se retourner pour faire face aux entités qui projettent les ombres, les mêmes qui ont gouverné sa vie jusqu'à présent. Puis lorsqu'il comprend le stratagème, la nécessité de partager avec ceux qui ont soif de liberté apparaît. La grotte symbolise ici aussi, bien qu'illustré différemment, un passage entre les mondes.

 

"L'allégorie de la caverne est pour Platon plus qu'une simple métaphore, mais en aucun cas un mythe. Il s'agit d'une représentation de la réalité de ce que peut vivre une personne ayant fait son chemin de réflexion, d'élévation d'elle-même, c'est-à-dire son propre parcours initiatique qu'elle ne doit pas réserver pour elle-même, mais qu'elle doit savoir offrir aux autres, jusque dans l'accomplissement d'un devoir auprès de ses semblables, devoir de prise de responsabilités publiques."

https://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9gorie_de_la_caverne

 

 

Les Sorcières, Baphomet et le féminin initiateur détourné

 

Le peuple basque qui conserve depuis des temps immémoriaux son unité culturelle et sa sagesse ancestrale ne s'est paradoxalement jamais établi comme nation. Les basques vénèrent la déesse Mari dont l'habitat est… une grotte !

 

"Mari vit sous terre, normalement dans une caverne en haute montagne, où elle et son époux Sugaar se rencontrent chaque vendredi (la nuit de l'Akelarre ou le rendez-vous des sorcières) pour concevoir des orages qui apporteront la fertilité (et parfois le déshonneur) à la terre et au peuple."

http://melusine-la-fee.over-blog.com/article-28924982.html

 

Ces célébrations païennes sont bien à rapprocher de la quête alchimique et des apprentissages chamaniques, qui à leur accomplissement, percent le voile de la 3ème densité.

 

"Mari" a sans aucun doute les mêmes racines que "Méri" et que de nombreux noms employés pour désigner le principe féminin originel et créateur. Cet archétype est au cœur de la force symbolique des fameuses vierges noires qui dépassent de loin l'époque judéo-chrétienne et s'apparentent notamment à la figure d'Isis.

 

"la grande Isis était aussi nommée Reine des Cieux, ce qui se disait Méri en Egypte, et Myriam chez les hébreux, ou bien Marie chez nous."

http://eden-saga.com/marie-mere-de-jesus-isis-mere-de-horus-identique-anton-parks-l-autre-marie.html

 

Mais revenons à notre enquête de terrain. A nouveau rendus dans la grotte de Zurarramurdi, nous ne nous doutions pas à quel point elle était célèbre pour ses sabbats... jusqu'à donner son nom aux rassemblements de sorcières en basque !

 

"Akelarre (du basque aker: bouc et larre: lande), est le mot basque pour désigner l'endroit où les sorcières (sorgiñak en basque) célèbrent leurs réunions et rituels.

Lors de ces célébrations on vénérait un bouc noir (akerbeltz en basque) auquel on a associé le culte de Satan. Un des akelarre les plus connus est celui célébré dans la grotte de Zugarramurdi (Navarre). On donna au rite le nom du lieu où il se célébrait. Akelarre est le nom du pré situé devant la dite grotte."

http://melusine-la-fee.over-blog.com/article-28924982.html

 

Lorsque nous sortîmes d'une des nombreuses cavités, nous nous retrouvâmes face à une prairie et une image, et compriment qu'il s'agissait du fameux "pré du bouc".

 

 

En quittant le site nous rencontrâmes des brebis en train de chaumer. Elles avaient de magnifiques cornes, les mêmes que le bouc du Sabbat.

 

Nous savourions cette sensation de nous sentir si bien accompagnés ! L'eau, par sa traversée de la grotte géante, nous guidait sur le chemin de reconnexion au peuple cornu (les Sorcières) et palmé (les Cagots) mais nous ne nous doutions pas encore à quel point la recherche d'information sur la "bête à cornes" allait  approfondir les prises de consciences !

 

"Baphomet est le nom donné par certains occultistes du XIXe siècle à l'idole mystérieuse que les chevaliers de l’ordre du Temple furent accusés, à tort ou à raison, de vénérer. Le plus souvent représentée par la tête d'un homme barbu, l'idole était vénérée mais également crainte pour sa laideur. Ses caractéristiques notoires sont des seins ainsi qu'une tête de bouc."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Baphomet

 


Une des représentation la plus connue du Baphomet dessiné par Éliphas Lévi dans son livre sur Dogme et rituel de la haute magie de 1861.

Carte du Diable du Tarot de Marseille datant du 15ème siècle. Les ailes, les cornes, les seins et signe de main sont sans aucun doute le signe d'une influence majeure par la représentation de Baphomet des Templiers.


 

Ainsi, les Templiers (ayant gardé une certaine sagesse secrète partagée avec les Albigeois) réapparaissent comme par enchantement pour étoffer l'intrigue. Ces signes nous renvoient à nouveau vers une sagesse du Moyen Orient (comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent par rapport à leurs liens aux Hashashyns ou Assassins) :

 

"Il existe plusieurs théories sur les origines du nom de Baphomet. L’explication la plus commune prétend que c’est une vieille corruption française du nom de Mohammed (qui était le latin-isée à « Mahomet ») – le Prophète de l’Islam. Pendant les croisades, les Templiers sont restés pendant des périodes prolongées dans les pays du Moyen-Orient où ils se sont familiarisés avec les enseignements du mysticisme arabe. Ce contact avec les civilisations orientales leur a permis de ramener en Europe les bases de ce qui allait devenir l’occultisme occidental, y compris la gnose, l’alchimie, la Kabbale et l’hermétisme. L’affinité des Templiers avec les musulmans a conduit l’Église à les accuser de l’adoration d’une idole nommée Baphomet, il y a donc des liens plausibles entre Baphomet et Mahomet."

https://ordo-ab-chao.fr/qui-est-baphomet/

 

Et la bête cornue nous guide à nouveau, par les symboles profonds qui la constituent, vers l'androgynie, état originel tant recherché par l'ange déchu et dissocié qu'est l'être humain.

 

À Paris dans le 4e arrondissement, on trouve un diable sur le tympan du porche de l’église Saint-Merri.

 

 

Tiens, tiens... une église St Merri dont un Baphomet préside à l'entrée… Voilà le principe féminin initiatique clairement lié à l'animal cornu !

 

Ce bouc est de toute évidence une facette de la déesse androgyne. Il en est "détaché" pour se placer à ses cotés. "A ses côtés" signifie qu'il est une des composantes extériorisée du principe de la déesse. Par cette dichotomie, par le jeu symbolique et sa décomposition qui permet à l'humain de comprendre la diversité en même temps que la totalité.

 

Le bouc condense l'animalité, la force, la sensualité, la virilité et le lien cosmogonique (à travers ses cormes) ; caractéristiques faisant partie du principe androgyne. Par la forme de ses cornes, il montre aussi le mouvement spiralé avec lequel l'androgyne réalise sa maestria symbiotique – notons ici un renvoi aux deux spirales du caducée d'Hermès arboré par le Baphomet.

 

La déesse peut, comme nous venons de le voir, être souterraine, mais son royaume s'étend jusqu'au monde céleste, et son lieu de théophanie peut être, comme pour Cybèle (la Déesse Mère, qui d'après nos recherches, est l'héritière du principe androgyne mis en évidence dans les cultures ancestrales, elle est la Magna Mater de la culture phrygienne), le sommet d'une montagne. Le culte de Cybèle lui était rendu sur le mont Dindymon situé dans l'actuelle Turquie.

 

En effet, la création entière est sous l'égide de la conjugaison androgyne, dont le principe féminin est le vecteur. Celui-ci anime aussi bien la terre que le ciel et leur relation. C'est pour cela qu’après la résonance de la grotte, où les premières phases de l'alchimie s'effectuent et le principe hermaphrodite infuse, l'intégration de la prise de conscience – l'accomplissement de l’œuvre au rouge scellée par la dynamique duelle féminin/masculin remise en route – se répand depuis le sommet. Depuis cet attique, symboliquement centre du monde et de l'espace, la déesse déploie ses ailes. En effet, l'élément air, de par sa nature, est porteur du souffle de l'esprit de l'androgynie.

 

Baphomet porte en lui le symbole de ce processus :  l'animalité s'élève par la flamme entre ses cornes.

"La flamme de l’intelligence qui brille entre ses cornes est la lumière magique de l’équilibre universel, l’image de l’âme élevée au-dessus de la matière… "

Eliphas Levi, Dogme et Rituel de la Haute Magie

 

D'ailleurs au Moyen-Orient, ne serait-ce pas encore l'animal cornu qui prête ses cornes à la déesse Isis/Athor, la Reine des Cieux ? Et le disque solaire entre ses cornes ne fait-il pas étrangement penser à la torche enflammée au sommet du crâne de Baphomet ?

 


 

"…Hugh Schonfield1, spécialiste des manuscrits de la mer Morte, pensa qu'il [Baphomet] s'agissait d'un mot codé. En effet, en appliquant le code Atbash (système de cryptage très ancien) au mot Baphomet écrit en caractères hébreux, on obtient sophia, qui signifie « sagesse » en grec. Selon son interprétation, en vénérant Baphomet, les Templiers auraient voué en vérité un culte au principe de sagesse… ou aussi à la gnose."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Baphomet

 

La Sophia, la Sagesse – autrement dit la Déesse – est directement liée au potentiel androgyne. Nous retrouvons par le langage des oisons la relation entre le processus d'acquisition de la Connaissance (l'alchimie androgyne) et le serpent dont l'étymologie grecque, Ophis, est l'anagramme de Sophi. Nous constatons encore une fois le chevauchement symbolique entre serpent et déesse. Les plus vielles traditions tout autour du globe associent le phénomène de gémellité et de connaissance au serpent et aux divinités.

 

Comme nous pouvons le constater, le fil d'Ariane ne cesse de se dérouler et nous guide sur les mille et un chemins du labyrinthe qui mènent à Rome. Ou plutôt à une "rome" qui en "ver-lan" donne "mort". Une mort du minotaure au centre du labyrinthe, donc une intégration de sa puissance et de la faculté anthropocosmique de ses cornes. La toile qui se tisse insiste clairement sur les liens indéniables entre créature à cornes, serpent, féminin initiateur, union des contraires, sexualité… et bien évidement : l'alchimie !

 

"Dans la représentation de Levi, Baphomet incarne l’aboutissement du processus alchimique – l’union des forces opposées pour créer la Lumière Astrale – la base de la magie et, finalement, l’illumination.

Un regard attentif sur les détails de l’image révèle que chaque symbole est forcément équilibré avec son contraire. Baphomet lui-même est un personnage androgyne comme il porte les caractéristiques des deux sexes : seins féminins et une barre qui représente le phallus en érection. Le concept de androgeniety est d’une grande importance dans la philosophie occulte car il représente le plus haut niveau de l’initiation dans la quête de devenir «Un avec Dieu».

Le phallus de Baphomet est en réalité le Caducée d’Hermès – une tige liée à deux serpents. Cet ancien symbole a représenté l’hermétisme des siècles. Le caducée représente ésotériquement l’activation des chakras, de la base de la colonne vertébrale à la glande pinéale, en utilisant la puissance serpentine (d’où les serpents) ou lumière astrale."

https://ordo-ab-chao.fr/qui-est-baphomet/

 

 

Dans la deuxième partie de ce chapitre - L'énergie serpentine au service de l'initiation - , nous approfondissons les connaissances sorties de l'ombre que sont la force de Vie ou la kundalini, la sexualité, la dualité dans le catharisme ainsi que le véritable sens de "Bouc Émissaire"...

 

 Hélène & David

 

 

Télécharger
Chapitre VIII, 1ère partie .pdf
Document Adobe Acrobat 315.9 KB

Écrire commentaire

Commentaires: 1
  • #1

    Laetitia (samedi, 11 août 2018 23:14)

    Bon documentaire, même si je comprends tout ce qu'il y'a écrit ici et que j'aimerais vraiment avoir visité ces fabuleux sites énergétiques, j'ai une part d'hésitation sur Baphomet. Si j'ai visité votre site, c'est que j'ai réussi à revivre furtivement une ancienne de mes vies. Sous hypnose: J'étais un hermite cathare( je me suis vu, grand, 45 ans ~, les cheveux poivre et sel, les cheveux très courts, avec une toge grise) en dessous d'un chêne, à minuit, et j'allais me faire écarteler par 4 chevaux. La foule présente été calme, moi aussi. Je me suis fait attachée des cordes sur les 4 membres jusqu'aux chevaux par des bourreaux et là, mon ami a du me réveiller car je commençais à paniquer et surtout à trop m'agiter. Je ne connaissais ( de cette vie) rien des cathares mais ce souvenir est si vivace... Dans cette vie actuelle, même s'il elle est différente (je suis une femme) je cherche toujours la vérité comme une enfant abandonné par les siens, comme si ma vrai famille, ma vrai nature était autre part. Ce qui m'a beaucoup plu dans votre message, c'est que je me retrouve partout ( rêves, grottes, découvertes personnelles, entretiens avec entités) bref... mais dans cette vie actuelle, j'ai vécu de vrais attaques de "démons" par terreur nocturne et voyage astral, c'est pour cela que je me demande que de parler bénéfique de Baphomet, c'est bon. Dans ce monde, le tout et leur contraire, c'est n'importe quoi, on ne sait plus à quel saint se vouer, je cherche encore la vérité, si vous en êtes plus proche que moi, je vous en félicite. Moi, je suis seule involontairement ( cela doit être du au karma de cette vie antérieure que je vous ai conté) merci de m'avoir lu. Amicalement, Laetitia