Chapitre III, 1ère partie - L'enseignement chamanique de la souffrance animale

 

Voyage dans les tréfonds de la prédation


L'aventure du staphylocoque et des antibiotiques, grâce à laquelle je fis un grand pas vers l'acceptation de la prédation, n'était qu'une introduction... Le staphylo revint deux mois plus tard. Mais cette fois-ci en s'attaquant au bas de mon dos. Les symptômes étaient les mêmes : démangeaisons, brûlures intenses. Mais cette fois-ci le développement était bien plus rapide. Je suis à nouveau désemparée. Les peurs resurgirent de plus belle, accentuées par le réflexe d'anticiper l'évolution de la maladie... J'avais bien retenu ma leçon et je savais que maintenant, je ne me laisserai pas mourir à cause d'une résistance comme celle qui m'avait dominée à l'idée de prendre des antibiotiques. Cependant, quelque chose me disait que cette fois-ci j'avais une autre leçon à intégrer. Mais je ne me doutais pas du raz-de-marée qui se préparait...

 

Face à l'intolérable

 

Avec le recul que j'ai actuellement, je peux vous présenter comment les signes se sont complétés les uns les autres ; car sur le moment j'étais tellement embrumée par mes croyances et mes émotions, que je n'y voyais pas plus loin que le bout de mon nez ! A cette même époque, Sand et Jenaël avec qui nous partagions déjà les aventures d'un cheminement commun, vivaient un processus qui les amenait à se rendre compte de leurs croyances erronées concernant le végétarisme. Ce fut pour moi un énorme choc et je me souviens même des effets sur mon corps lorsqu'ils nous annoncèrent que, ça y est, ils recommençaient peu à peu à manger de la viande. Une fois dans mon lit, j'eus l'impression d'avoir moi-même mangé de la viande et j'eus envie de vomir...


Il y avait à mes yeux deux possibilités concernant l'apparition d'une telle information. Ou bien Sand et Jenaël avaient baissé leur garde et s'étaient fait complètement avoir par leur prédateur au point de sentir qu'il était bénéfique pour eux de manger des animaux ; ce qui voulait dire que nos chemins se séparaient ! Ou bien, si nous cheminions effectivement dans la même direction, c'était une invitation à remettre en question mes croyances sur lesquelles était fondé mon lien aux animaux, à la nourriture, à la planète, à la spiritualité... bref, à mon existence ! Non, c'était trop ! Mon ego résistait et se débattait dans tous les sens ! Il m'était impossible de revenir sur mon orientation végétarienne, j'avais confiance en cette voie qui était comme innée pour moi.


Cela a commencé toute petite car j'étais déjà très sensible à la mort et à la souffrance des animaux. Je ne pouvais simplement pas les manger. Adolescente, j'étudiais pour passer le Bac Sciences et Technologies de l’Agronomie et de l’Environnement où je fus évaluée sur toutes les techniques de torture à mettre en œuvre dans un élevage intensif. Cela participa à l'ancrage décisif de ce régime alimentaire.

 

 

Ma classe, bien représentative de la population ardéchoise, était scindée en deux : les écolos et les chasseurs. C'était la guerre ! Mes "camarades" m'offraient leurs trophées de chasse tels que pattes de chevreuil, yeux de sangliers... Vous pouvez imaginer à quel point j'aimais les chasseurs !

 

Et puis j'aspirais profondément à un épanouissement spirituel et manger de la viande m'apparaissait aller totalement à l'encontre de cette voie. En plus d'intoxiquer mon corps, j'allais intoxiquer mon âme. Il était évident pour moi que le devenir d'un individu en quête de vérité, de spiritualité aspirant à se connecter aux énergies divines allait de pair avec le végétarisme.

 

Que pouvais-je souhaiter de mieux pour notre Terre que les différentes espèces la peuplant vivent en paix les unes avec les autres ? Je rêvais d'un monde où chaque être n'aurait plus besoin de nourriture physique et où la plupart des conflits pourraient cesser. Je commençais donc par l'appliquer à moi-même par le végétarisme puis par des expériences praniques.

 

Et biologiquement, j'étais convaincue que mon corps qui savait ce qui était bon pour lui, allait rejeter cette nourriture pleine de toxines ! Si j'étais honnête avec moi-même, il y avait en moi un jugement et un certain dégoût envers ceux qui consommaient de la chair animale... J'avais déjà versé une mer de larmes par rapport à la souffrance animale et l'ampleur de mon "karma animal" m’avait sérieusement fait songer à m'investir dans les actions de Greenpeace. Mais je n'ai pas eu besoin d'aller en pleine mer pour être confrontée à différentes horreurs ! Comment était-il possible que maintenant je contribue à ça ?


Heureusement j’ai fini par comprendre que lutter jusqu'à en crever ne fait pas partie des options les plus évolutives pour le cheminement de l'âme ! Voilà donc ce qui occupait mon esprit et mes émotions. Et tout était dé-cuplé par l'avancée rapide de la maladie, je n'avais pas le droit de chômer !

 

 

C'est exactement le genre de militante que j'aurais pu devenir avec l'ampleur de mon "karma animal", car à l'époque j'ai sérieusement songé à m'investir dans les actions de Greenpeace. Mais je n'ai pas eu besoin d'aller sur la banquise pour être confrontée à l'horreur et l'injustice, et heureusement finir par comprendre que lutter jusqu'à en crever, ne fait pas partie des options les plus évolutives pour le cheminement de l'âme !

 

Voilà donc ce qui occupait mon esprit et mes émotions depuis le partage avec Sand et Jenaël. Et tout était décuplé par l'avancée rapide de la maladie, je n'avais pas le droit de chômer !

 

 

Tremblement de terre et manifestation du fauve

 

Ces deux stress cumulés, celui de la maladie progressant physiquement ainsi que le message encore étouffé d'un besoin carné, étaient d'une telle violence qu'ils me plongèrent dans un état second et ouvrirent certainement une faille en moi.


Je me souviens de ce moment où j'étais assise dans l'herbe avec les chevaux, accueillant tant bien que mal ce qui se passait en moi, quand soudain j'eus cette "vision-ressenti" : je sentais mes dents comme des crocs acérés ainsi que mes ongles comme de puissantes griffes. Je me vis bondir sur un herbivore et planter mes griffes dans sa croupe, le mettre à terre et le tuer... J'étais sous le choc et fus traumatisée par ce que je venais de vivre. Un tel fauve existait-il en moi ? J'éprouvais répugnance et dégoût vis-à-vis de cette chose, vis-à-vis de moi-même, mais je sentais sans l'ombre d'un doute que cette énergie féline émanait de mon fort intérieur !

 

Lors d'un voyage que je peux qualifier de "guérison émotionnelle" au Mexique, je me retrouvai à explorer une nature inconnue, très sauvage, très dense. J'étais émerveillée et à la fois impressionnée. Dans cette jungle, la présence du jaguar était palpable. Je croisais sur mon chemin ses traces et ses excréments ; peut-être m’observait-il... C'est dans ce pays culturellement et chamaniquement imprégné de ce félin que je venais réveiller cette énergie en moi. J'y ressentis la même chose que dans le pré des chevaux : des griffes et des dents présentes et puissantes. Sauf qu'à ce moment-là, l'animal m'aidait dans mon besoin de m'affirmer, de poser des limites, de sortir de mes schémas de soumission. Il correspondait bien à l'image du "gentil totem protecteur" dont j'avais besoin. Je l'invoquais et le ressentais dans mon corps lorsqu'une situation de ce genre se présentait. Pourtant cette fois-ci (dans le parc des chevaux), il ne m'aidait en rien mais au contraire, me plongeait encore plus dans mes peurs et mes résistances !

 

Jusqu'à cette expérience, je n'avais jamais réalisé qu'un totem a lui aussi ses deux polarité et qu'inévitablement, j'en étais porteuse. Et si une telle information arrivait à ce moment, c'est qu'elle pouvait enfin remonter à la surface car la carapace de mes croyances, notamment celle de la culpabilité envers les animaux, ne pouvait plus m'offrir la sécurité que je m'étais créée. Celle de ne pas contacter la réalité prédatrice "grâce" à mon régime végétarien !

 

Les jours suivants, il m'arrivait de percevoir comment cette partie en moi avait un besoin vital de chair et prenait plaisir à imaginer croquer dedans. J'étais évidemment très mal face à cela, mais d'un autre côté je sentais sa gratitude et son soulagement d'être enfin reconnue. Je commençais à entrapercevoir les effets et la puissance du déni : capable de museler un fauve !


Ceci me permit de faire le lien avec la manière dont la maladie évoluait sur mon corps. Le staphylocoque doré (comme le lion attaquant sa proie !) se répandait dans le bas de mon dos, mais en plus me dévorait littéralement la
chair ! Le message ne pouvait être plus clair.

 

 

Mon fauve intérieur me signifiait simplement qu'il était en train de "crever la dalle" et que tant qu'émotionnellement je ne l'acceptais pas, il s'attaquerait à mon corps.

 

Voilà encore une fois une leçon très pédagogique que l'on peut appliquer à tous les niveaux concernant la prédation, puisque quand on s'efforce (consciemment ou pas) d'adopter l'attitude des 3 singes qui n'ont rien vu, rien entendu et rien dit, il ne faut pas s'étonner qu'une grande gueule se referme soudainement sur nous ! Comme l'ont clairement transmis les Cassiopéens à Laura Knight : "La connaissance protège, l'Ignorance expose au péril."


De plus, cette microscopique bactérie "dorée" se transformant pour l'occasion en gros lion, coexiste normalement en équilibre avec mon organisme puisqu'elle fait partie des innombrables micro-organismes formant l'écosystème de la peau. Elle m'enseigne que vivre en paix avec le prédateur est naturel sauf si l'on persiste à ne pas entendre ses besoins, notamment en lui faisant manger seulement des végétaux ! A présent, je ne pouvais plus lui raconter de salades...

 

 

Arrêter de combattre, abdiquer

 

J'en étais là de mes compréhensions et le staphylo continuait de me ronger. Il m'était à nouveau impossible de m'asseoir et de marcher, les nuits étaient très pénibles et les démangeaisons me lançaient en permanence. J'avais peur...


J'étais munie de tout un attirail d'huiles essentielles antibactériennes constitué trois mois plus tôt lors de la précédente attaque. J'en ingérais certaines, m'en passais régulièrement sur les zones touchées ; puis dans cette période où l'angoisse allait crescendo, je commençais aussi à m'en appliquer sur l'intérieur des poignets pour que les principes actifs puissent pénétrer plus rapidement dans le sang.


Quelques heures plus tard, de petits boutons faisaient leur apparition sur ces zones ! Voyant les démangeaisons apparaître très exactement là où j'avais appliqué l'anti-bactérien, je compris immédiatement (encore une fois abasourdie par la précision de la guidance) que le message qui m'était adressé était : "Arrête de lutter contre le mal !!!" Et comme il laissait la trace de deux menottes, sa continuité était "Sinon tu es menottée à lui !".

 

À nouveau, il m'était vivement conseillé d'écouter plutôt que de réagir et m'y opposer. Facile à dire quand on n'a jamais réellement appris à écouter... C'est pour cette raison que l'apprentissange (je viens de faire une faute de frappe que je trouve très parlante !) est coriace car il nous faut sortir de la prison que nous nous sommes construite !


Le soir-même, David ramenait une surprise ! Deux steaks-hachés pour le repas !!! Et oui, appliquer est la finalité de la compréhension, c'est sa raison d'être ! Mais quelle épreuve ! Par une simple bouchée, j'allais anéantir tous les fondements de mes croyances. Et j'allais commencer par manger une vache... Et sur le paquet était noté : "de race Salers". C'était bien visé car cette race me subjuguait ! J'allais ingérer une divinité ! J'étais pleine de reconnaissance, mais la culpabilité l'emportait.

 

J'eus besoin de pleurer toutes les incompréhensions de mon ego. Comment était-il possible que je me retrouve dans cette situation ? Pas d'autres choix que d'aller dans un sens qui me paraissait si mortifère... Quand j'eus lâché toute ma détresse, je pus sentir sans en avoir eu l'intention, la présence de ce jeune bovin. Il était doux et calme et me faisait sentir que c'était également très important et initiatique pour lui, cette interaction de nos âmes par cet acte de prédation conscient.


À l'ouverture du paquet, du sang s'écoula : j'avais sous mes yeux la réalité de la mort dont j'allais me nourrir ! Et puis les odeurs de cuisson de viande étaient si inhabituelles dans notre maison... J'en eus un haut-le-cœur. Puis vint le moment fatidique. Assaisonné d'une bonne dose d'herbes de Provence, je goûtais consciemment cet animal sacrifié pour nous. Ma première viande depuis au moins 15 ans ! Elle était caoutchouteuse (je crois que nous avons un peu forcé sur la cuisson !) donc pas très agréable à manger. Mais je fus tout de suite surprise par une étrange sensation de douceur qui envahissait mon corps ! Je ressentais une immense gratitude pour cet animal qui m'accompagnait, par sa mort, vers ma renaissance.

 

La digestion fut très bizarre. Je n'eus aucune douleur d'estomac mais j'étais consciente en permanence avec une précision déconcertante d'où en était la viande dans le processus gastrique. Le lendemain matin, j'avais l'impression que les plaques de boutons cessaient de gagner du terrain et dans la journée, j'en eus la confirmation : le staphylocoque régressait !!!

Je n'osais à peine y croire, j'observais... De jour en jour, les démangeaisons s'atténuaient, je pus à nouveau dormir d'un sommeil régénérant, porter des habits "normaux", faire une balade au soleil... La peur me quitta et j'eus la sensation de revivre. C'était ma période de mue, je perdais littéralement des lambeaux de peau. Voilà que mon identité reptilienne Amasutum me faisait un clin d’œil, elle pouvait enfin cesser de vivre dans l'ombre de mon déni. Elle faisait peau neuve !

 

Cette régénérescence fut aussi rapide et efficace qu'avec les antibiotiques, à la grande différence que ce coup-ci je n'eus pas à introduire dans mon organisme une arme luttant CONTRE les bactéries, mais bien la substance carnée POUR nourrir tout mon être dans sa globalité, tout en cessant de lutter.


Je fus finalement apte à saisir le sens profond du déséquilibre que venait me signifier le staphylocoque. C'est lorsque je lâche mon sac de conditionnements, d'orgueil et de peurs, qu'enfin je peux vivre !


Tout ne fut pas réglé pour autant, car les émotions suscitées par l'intégration de la viande dans mon alimentation furent terriblement confrontantes... La suite fut un enchaînement de doutes, de révoltes, d’incompréhensions, de recherches d'informations concernant les différents élevages et abattage. Bref, d'expériences très perturbantes !

 

 

Un an plus tard...

 

La compréhension et l’expérimentation de cette alimentation carnée ont bien évolué.


Déjà biologiquement et physiologiquement, j’ai pu constater tout en le vérifiant par diverses informations, que dans les proportions adéquates, la viande et la graisse animale de bonne qualité n'intoxiquent pas l’organisme. Bien au contraire, elles participent à la détoxification de l'organisme (surtout foie et cerveau). Elles fournissent le carburant originel le plus adapté au corps : les corps cétoniques issus de la dégradation des graisses, à condition de supprimer les sources de glucide (céréales, féculents et autres sucres...). L'encrassage par ces derniers peut cesser ainsi que toutes les maladies dites "de civilisations" tels que les cancers, les infarctus, le diabète, l'obésité, Alzheimer et de nombreuses maladies mentales...


L'énergie produite par les cétones est un carburant de longue durée sans l'effet hypoglycémique des glucides. Je mesure l'importance de ce changement, puisque auparavant il était très fréquent que je doive arrêter toute activité car je ne tenais plus sur mes jambes et ressentais une épaisse brume s'installer dans mon cerveau sous le coup du manque. Je cherchais alors automatiquement une forme de sucre, ma dose pour pouvoir continuer à vivre... Je suis actuellement bien plus vite comblée et moins obsédée par la nourriture.

 

Pour plus d'information à ce sujet, vous pouvez lire Une présentation du régime cétogène.

 

De nombreuses études détaillées expliquent l'importance des graisses animales (de qualité !) pour le fonctionnement et le développement du cerveau et démontrent même que les glucides participent à son entropie : en clair, ils rendent niais !


Et j'ai aussi ressenti ce bienfait cérébral car ma capacité et ma motivation à chercher et analyser l'information se sont accrues. C'est une sensation difficile à expliquer, une lucidité nouvelle s'accompagnant du désir d’en savoir toujours plus. Auparavant, sans m'en apercevoir, j'entretenais une espèce de flemme cérébrale...

 

Dans son livre le " Le mythe végétarien ", Lierre Keith raconte et pousse au-delà des études tronqués et des mensongers destinés au grand public, ses recherches concernant l'alimentation d'origine animale et glucidique. Tout cela illustrée de son expérience de végétalienne déchue.

 

Elle m'a grandement aidée à y voir plus clair en apprenant à démêler ce nœud de manipulation et de désinformation touchant au domaine de la nourriture...

Voici l'extrait d'un entretient avec elle sur la radio interactive SOTT :

 

Lierre : "Et je ne voulais pas tuer. Je pensais que je voulais vraiment que ma vie soit possible sans mort. Et ce n'était pas possible. Donc je me racontais une histoire. Et c'était une histoire très jolie mais c'est un conte de fée. […]

 

Et c'est ça le truc. Ce n'est pas pour me blâmer. Ce n'est pas pour blâmer qui que ce soit. On ne sait pas. On ne vit pas dans un monde où on nous offre la vérité dès le plus jeune âge. C'est le coût de la vie. Quelque chose d'autre doit mourir. Et vous devez respecter toutes les vies qui vont entrer en vous et le faire bien. Et participer, rendre grâce et être humble à ce sujet car votre tour viendra aussi. […]

 

Et pour moi, quand j'avais cet état d'esprit végétalien, je pensais que c'était de la domination. C'était tout ce que je voyais quand je regardais. Et je ne voulais pas faire partie d'une hiérarchie dominante. Donc, j'ai tenté de m'en extraire et de dire : « Bon, je ne suis pas un des dominateurs. Je vais être quelqu'un qui respecte la vie en ne prenant pas la vie ». Mais il s'est avéré que ça n'était pas possible. Chacun de mes souffles dépendait de la mort de certaines créatures quelque part. […]

 

Nous devons tuer certaines choses pour vivre. Mais ça a été une terrible réalisation pour moi. Il m'a fallu des années pour m'y faire intellectuellement et l'accepter émotionnellement. C'est vraiment dur. Et je pense que c'est l'un des problèmes avec l'idéologie qui accompagne souvent le fait d'être végétarien ou végétalien. Vous commencez à créer votre identité autour de cela et cela devient vraiment dur à remettre en question quand ça commence à s'écrouler. Donc, je pense que beaucoup de gens passent par ce genre d'effondrement de leur vision du monde quand, pour une raison ou une autre, d'autres informations commencent à les envahir. Cela se met à fissurer votre système. Et c'est un processus terrible pour beaucoup d'entre nous. C'est très douloureux. […]

 

Parce qu'il y a beaucoup de gens qui sont incroyablement passionnés face à ce qui arrive à notre planète. Ils en ressentent l'urgence et ils pensent faire la bonne chose en mangeant végétarien ou végétalien."

Et dans la foulée, voici un beau mensonge enrobé de vérité ; technique efficace de manipulation faisant des ravages dans les courants New Age :

 

L'importance du régime végétarien pour l'évolution personnelle et spirituelle

 

[…] Passons maintenant à l'aspect spirituel. S'il est évident que l'homme des cavernes ou les tribus des contrées les plus retirées du monde aient besoin de la chasse et de la pêche pour survivre, il n'en est pas de même pour les êtres humains évolués et baignant dans le confort que nous sommes.

 

Il va de soi que notre comportement s'adapte à nos conditions de vie, un esquimau devra forcément pêcher et chasser pour sa propre survie, pour se nourrir dans un premier temps, mais aussi pour se vêtir avec des peaux qui lui tiendront chaud. C'est ce qu'on appelle l'instinct de survie, l'homme s'adapte à son environnement et c'est ce qu'il a toujours fait depuis la nuit des temps, comme toutes les autres espèces. Mais nous, hommes modernes vivant dans des pays développés, nous devons également nous adapter à notre environnement, et ce dernier nous offre le choix, la science nous a prouvé que nous pouvions vivre sans prendre la vie, et même pire, que la consommation de viande n'est pas adaptée à notre corps et à notre façon de vivre (nous sommes plus souvent 7h par jour dans un bureau qu'en train de courir après le gibier qui fera le dîner du soir).

Par conséquent, puisque nous avons le choix, pourquoi choisir de prendre la vie par simple gourmandise ? Admettez que c'est cruel et égoïste, d'autant plus quand on sait que ça va jusqu'à aggraver la pauvreté du tiers monde. Hors le principe du karma nous apprend que nous devons être juste au cours de notre existence afin d'évoluer et de stopper le cycle des réincarnations, et que chacun de nos actes s'inscrit dans notre karma et que tout devra être assumé, dans cette vie ou dans une autre. Ne croyez-vous pas que lorsque l'on a le choix de vivre sans tuer d'autres espèces notre karma pourrait se charger de nous rappeler à l'ordre si nous choisissons de tuer par égoïsme? Je crois sincèrement que oui, c'est une question de logique, il ne peut pas en être autrement selon moi.

 

[...] Voilà pourquoi, selon moi, le régime végétarien est nécessaire à une bonne évolution spirituelle, ainsi qu'à votre santé et à vos valeurs morales. Il n'y a que de bonnes raisons de devenir végétariens !"

 

Extrait du site : The Witching Hour

 

C'est ainsi que par l'alimentation que mon corps et mon âme réclamaient, je dus bousculer les croyances subtilement distillées par une élite conspirationniste qui cherche elle-même à préserver sa nourriture humaine. J'appris à déloger la manipulation dans ce genre de textes et vu que mon cerveau retrouve ses capacités, cela devient de plus en plus facile !


Et en ce qui concerne mon cerveau du bas, la digestion ne s'est pas détériorée, au contraire, la sensation de lourdeur après le repas a disparu puisque je ne suis plus obligée de m'en mettre plein la panse pour être rassasiée. Ma digestion est légère, mes selles ne puent pas et je rote et ne pète quasiment plus. Véridique !


Quant à mon ouverture spirituelle, puisque le corps est respecté dans ses besoins métaboliques, que des connexions cérébrales se créent, que le voile sédatif entretenu par les glucides s’estompe, mais surtout que j'accepte de mieux en mieux l'existence et les besoins du prédateur en moi, il est évident que l’En-Je peut se manifester avec beaucoup plus de facilité ! Sa guidance devient de plus en plus fine.

 

 

Et les animaux dans tout ça ?

 

Enfin abordons le point sensible...


Au quotidien, je vis beaucoup d'aventures en lien avec eux. Certaines personnes se retrouvent plus souvent confrontées à la souffrance humaine, de mon côté, c'est celle des animaux qui joue un rôle important dans mon processus de réveil !


Elle m'est tellement insupportable qu'inévitablement je suis renvoyée à ma propre souffrance. Lorsque j'y suis confrontée, comme avec ma jument pendant ses crises d'arthrose, cela provoque chez moi une profonde tristesse et une rage de ne pas pouvoir maîtriser la situation. Puisqu'on voit toujours mieux les choses à l'extérieur, les animaux jouent entre autres, ce rôle avec moi : le rôle de miroir. Ma Supraconscience, en se manifestant à travers eux, met en scène mes propres blessures !

 

Et c'est maintenant une certitude (au vu de mes heures de larmes...) que cette "mise en scène" est le pont qui me permet de passer d'un côté à l’autre de la rive. Ce pont que créent pour moi les animaux a pour fonction de m'apprendre à lâcher tout contrôle.


Il m'a parfois été retourné que je faisais de l'hypersensibilité (à la limite de la maladie !) ou bien que je développais une dépendance aux émotions et m'y complaisais. Je me suis beaucoup jugée et dévalorisée par rapport à ce phénomène qui était perçu comme une faiblesse en société !


C’est à travers ce dédale des conditionnements et des blessures qui m’habitent, que les animaux m’amènent à rencontrer la prédation qui s’y cache. C'est une évidence : ils m’accompagnent "très généreusement" pour le meilleur et pour le pire ! Par "le pire", j'entends "émotions douloureuses". Elles deviennent finalement "le meilleur" puisque c'est grâce à elles que je peux apercevoir les racines de mes illusions, de mes conditionnements et donc des mémoires me gardant prisonnière des cycles karmiques de 3ème densité.

 

Hélène

 

Lire la deuxième partie

 

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