Chapitre V, 3ème partie - Le piège brûlant et l'alchimie du couple

 

Lire la partie précédente : Les enjeux insoupçonnés de l’œuf

 

Le message du fourgon

 

Durant la phase finale de l'écriture de ce texte, Je (Hélène) sentais à nouveau l'emprise de l'émotionnel décrit dans la première partie : une pulsion intérieure qui me poussait à m'informer, mettre par écrit mes compréhensions, publier... se heurtait à la frustration de ne pouvoir le réaliser à deux. David était dans une phase très active dans le monde extérieur, étape qui était nécessaire pour lui afin de se libérer d'une emprise matérielle, mais qui était bel et bien une ruse de la prédation pour que nos deux énergies s'éloignent à nouveau.

 

De plus les scénarios familiaux revenaient à nouveau me titiller... C'était exactement le même contexte qui m'avait plongé si profond dans la conscientisation de mon enchaînement à la Matrice par l'attachement et la culpabilité. Mais ouf ! cette fois-ci, les chats ne s'en étaient pas mêlés !

 

Nous observions donc que la fameuse loi de rétrocausalité (développée dans le Dialogue avec notre Ange n°40) était à l’œuvre. Cependant, l'emprise émotionnelle était bien moins forte et la manière dont les choses évolueraient dépendrait de la force de notre déni ou bien de notre capacité à analyser avec discernement ce qui se tramait pour en saisir le message.

 

D'autres signes se concrétisant dans la matière étoffaient la leçon : ce jour-là nous allions chercher notre fourgon au garage, un problème de démarrage venait d'être résolu. Notre garagiste est un super pédagogue et systématiquement il nous explique tout dans les détails ; il nous fit donc part des étapes par lesquelles il était passé : après avoir soumis le camion au contrôle de l'ordinateur, un problème avec le boîtier de préchauffage avait été détecté, mais au lieu de faire ce que l'ordinateur lui dictait (changer la pièce), il a passé un coup de "bombe contact" sur les cosses et le camion redémarrait à nouveau très bien.

 

Et là, il prit le temps de nous expliquer spécifiquement l'histoire des cosses en comparant même le phénomène sur différentes voitures. "Le problème est que sur les nouvelles générations de véhicules, comme c'est le cas pour le vôtre, la cosse mâle et la cosse femelle ne s'emboîtent plus aussi solidement qu'avant, et lorsqu’il y a un défaut de connexion on ne peut plus y remédier manuellement, il faut carrément changer tout le boîtier de préchauffage. Donc vous avez eu de la chance que la bombe ait suffi pour rétablir la connexion..."

 

Le même jour, Sand nous racontait que l’après-midi (donc au moment ou nous allions récupérer le fourgon), ils allaient tous deux (elle et Jenaël) amener le leur au garage pour un problème qu'ils croyaient avoir fait réparer, mais qui en fait persistait... Elle était désemparée car la leçon mûrement assimilée la fois précédente se renouvelait. Elle voyait bien des signes, mais ne comprenait pas encore le sens de cette répétition.

Évidement, cet échange, par la synchronicité des allers-retours aux garages, nous demandait de prêter l'oreille... Nous n'attendîmes pas longtemps pour que le message se concrétise : le lendemain matin, le fourgon faisait à nouveau une épaisse fumée et broutait au démarrage !

 

Le problème de véhicule se réitérait aussi pour nous ! Alors ça, plus ce qui se répétait dans le couple et dans la famille... Le message était plutôt insistant !

 

Bien-sûr, dans un premier temps, des sentiments de dévalorisation et d'incompréhension ont alimenté une colère due à l'impression de ne pas saisir la leçon précédente et de "redoubler". J'ai donc, grâce à mon "diplôme émotionnel", pu visiter profondément ce mal-être tout en lui permettant d'évoluer, donc de se transformer. Au fur et à mesure que mon ego "lâchait", les compréhensions prenaient forme...

 

Le problème de démarrage du véhicule symbolise une entrave dans notre déplacement de couple sur notre chemin de vie.

Cette anomalie persiste car il y a un faux-contact, une mauvaise connexion entre le pôle masculin et féminin. Donc la production de chaleur nécessaire au démarrage ne peut pas avoir lieu.

 

Très bien, nous avions une piste, mais comment remédier à ce déséquilibre ? Nous n'allions tout de même pas nous forcer à nous retrouver "chaleureusement" (ce qui de toute manière serait impossible avec la prédation qui s'en mêlait!).

 

 

Comment ma guidance vint à ma rescousse pour éclairer mon esprit ensuqué...

 

Ces compréhensions avaient lieux sur le canapé. Encore dans un état de chaos après les pleurs, je demandais de l'aide pour y voir plus clair.

 

"Que dois-je faire avec tout ça ?"

 

Au même moment, l'employé communal tentait de démarrer une débroussailleuse dans la rue juste devant la fenêtre... Cela a duré au moins 10 minutes pendant lesquelles il s'est acharné sur l'engin, entrecoupé de moments de bricolages et de jurons. Nous apprenions par la suite que la débroussailleuse sortait elle aussi de chez le réparateur !

 

J'avais sous son nez quelqu'un qui s'efforçait de faire démarrer quelque chose en y mettant toute son énergie, pour au final être épuisé et en colère. L'attitude à adopter commençait à se dessiner. Le parallèle était évident car je reconnaissais parfaitement son entêtement à vouloir, vouloir, vouloir à tout prix démarrer ! Mon impulsion originelle était ainsi récupérée par le prédateur qui me maintenait dans une rigidité du genre "On doit y arriver !". Et alors, pouvait s'installer frustration, colère et exigence. De quoi s'épuiser et nourrir ses démons...

 

Arrêter de forcer les choses... Puisque nous sommes deux habitants dans le même œuf, il s'agissait plutôt d'accepter qu'un rythme à deux puisse s'établir et que la coquille de l’œuf soit brisée progressivement. Voilà à nouveau la même leçon qui se répétait, avec les mêmes symptômes émotionnels mais enseignée par des voies différentes.

 

David rentrait alors de sa journée d'action et j'étais dans la capacité d'échanger ses prises de conscience puisque son prédateur était "carpette" ; il venait de passer à la machine à laver des pleurs et ne disait plus mot...

 

Nous pûmes alors creuser tous deux la signification de ces symboles placés sur notre chemin, et celui qui nous questionnait était "la chaleur".

- Que venait donc nous dire cette histoire de préchauffage, pour qu'un démarrage commun puisse avoir lieu ?

- Quels étaient les indices se cachant derrière cette chaleur ?

 

La chaleur est sans aucun doute symbole d'affection, et le feu symbole de sexualité. Nous savions que si cette énergie de vie, cette sève était bloquée, elle se remettrait à circuler d'elle-même une fois le processus enclenché. Cette remise en mouvement est une conséquence et un facteur indissociables des prises de conscience émergeant d'un vécu émotionnel et de questionnements sincères. C'était donc à nouveau un piège New Age que de vouloir se focaliser sur la sexualité et la spiritualiser à outrance.

    

Croire qu'effectuer diverses pratiques tantriques, dont des circulations d'énergie volontaires, va nous libérer de tous nos blocages existentiels (puisque la sexualité est l'énergie primordiale) est un leurre. Cette focalisation nous prive d'une réelle libération car elle nous empêche de contacter le problème sous toutes ses facettes. Mais il aurait là matière à y consacrer un chapitre entier...

 

Quand les informations intellectuelles  complètent le vécu

 

Puis nous en venions chacun à nos lectures et recherches du moment qui nous offraient des pistes :

 

Dans l'Onde, Laura Knight aborde cette notion de chaleur avec les Cassiopéens car une sensation éprouvante de combustion interne se manifeste parfois chez elle et d'autres personnes au moment des transmissions.Voici la réponse :

 

Les Cassiopéens : "Image. Profonde conjonction de liens fibreux dans la structure de l'ADN."

 

Laura Knight : "Lorsque vous dites "conjonction de liens fibreux", est-ce que cela signifie que nous sommes entrain d'être reliés à un corps de quatrième densité qui est entrain de croître, de se développer ? ".

 

Les Cassiopéens : "Lentement mais sûrement"

 

Puis elle complète ces informations par un phénomène évoqué dans un ouvrage du Soufi Cheikh Ibn al'Arabi :

 

" Lorsqu'un ange apporte une règle ou des connaissances au serviteur, l'esprit humain rencontre la forme imaginale, et par l'effet du don et de l'acceptation, qui sont deux lumières, la constitution s’excite et s'enflamme. […] Les humeurs du corps s'élèvent en vapeur et ceci est causé par la compression subie par des natures différentes quand deux esprits se rencontrent."

 

Alors que les événements m'amenaient à explorer la symbolique de l’œuf -  investigation qui mettait la démarche alchimique en exergue - il était intéressant de voir que sans que nous nous concertions, le contenu des lectures de David y faisait écho.

 

Je (David) reprenais un ouvrage de Stanislav Grof, Psychologie transpersonnelle, à un passage où ce dernier présente les Matrices Périnatales Fondamentales (MPF) qui sont les étapes de l’accouchement que l’auteur répertorie.

 

Grof rapporte nombres d’informations cliniques et expérimentales qu’il a pu relever lors de protocoles à visée thérapeutique au cours desquels les patients absorbaient en général du LSD.

Dans sa présentation des MPF, les mots de Grof résonnent de manière frappante avec l’enseignement de nos expériences mis en relief plus haut. La citation ci-dessous commence au moment où Grof décrit la MPF II qui est la phase marquée par le début des convulsions alors que le col de l’utérus est encore fermé. Il vient juste de parler de monstres qui tentent d’avaler la personne, et continue ainsi à rendre compte de matériaux éprouvés par ses patients :

 

"Une forme moins dramatique de la même expérience est le thème d’une descente aux enfers et l’errance dans des grottes ou dans un labyrinthe. Le thème mythologique correspondant évoque le début du voyage du héros […] [puis faisant partie des matériaux relatifs à la MPF III, phase de traversée du col utérin et de l’appareil génital] des faits extraordinaires de superhéros et des combats mythologiques aux proportions cosmiques impliquant anges et démons, ou des dieux et des titans."

 

Le combat de Thésée et du Minotaure - Maître des Cassoni Campana –

 

Puis en rapport avec le thème du feu, ces phrases sont insérées dans l’inventaire des phénomènes toujours en lien à la MPF III, durant laquelle une concentration et une dépense d’énergie importante ont lieu :

 

"La rencontre avec le feu est vécue soit sous sa forme ordinaire : identification à des victimes d’immolation ; soit sous la forme archétype : un feu purificateur (pyrocatharsis) paraît détruire la corruption du sujet et le préparer à sa naissance spirituelle. […] Précisons à ce propos que dans le processus de combustion, les formes solides [matières organiques rencontrées lors de la traversée physique du vagin] sont converties en énergie ; l’expérience du feu accompagne celle de la mort de l’ego à l’issue de laquelle l’individu s’identifie philosophiquement à des modèles d’énergie plutôt qu’à la matière organique."

 

Nous pouvons rapprocher notre vécu et ce que rassemble Grof de ce que Kazimierz Dąbrowski, nomme dans News of Tomorrow la désintégration positive de la personnalité.

 

C’est une piste de réflexion de plus permettant d’éclairer le kaléidoscope de l’alchimie interne. L’approche de Dabrowski s’entoure de nombreux concepts et peut faire figure d’une théorie hermétique par moments. Toutefois elle est reconnue très opérative, spécialement pour comprendre et intervenir dans le cas de personnes dites surdouées.

 

Ce qu’il défini avec sa conception rend compte par exemple de l’hypersensibilité et de l’intuition. Au cours de ce développement, selon lui la désintégration positive de la personnalité joue un rôle crucial :

 

"Il est possible que lors d'un événement difficile dans leur vie (maladie, divorce, phase difficile) ils puissent vivre ce que Dabrowski appelle la "désintégration sur un niveau", ce qui signifie qu'ils peuvent commencer à voir que les règles ou les attentes de la société ne sont pas toujours adaptées à leurs valeurs intérieures. […]

La personne souhaite incarner de hautes valeurs mais a des difficultés à y arriver et elle se désintègre, ce qui veut dire qu'elle rejette les valeurs purement biologiques ou sociales avec lesquelles elle a fonctionné dans le passé et veut vivre selon des critères internes."

https://surchauffe-du-bulbe.jimdo.com/d%C3%A9sint%C3%A9gration-positive/

 

Sous l’influence de la prédation, la désintégration peut être involutive et parfois même pathologique, lorsque l’individu ne parvient pas à surmonter ses conflits intérieurs et qu'il n'arrive pas à résoudre l’ambivalence entre ses convictions profondes et la morale prônée autour de lui.

 

Je pense avoir expérimenté au moins trois désintégrations partielles de ma psyché qui ne furent pas exclusivement positives.

 

La première se produisit à l’adolescence, alors que je rentrais dans la catégorie "surdoué" ou celle pouvant être qualifié actuellement d'"indigo", adjectifs servant à étiqueter certains cas de "divergence". Ce fut plutôt une désintégration involutive car elle eut pour résultat de me conformer à la vision admise communément.

 

La deuxième désintégration fut sur un certain versant positive et caractérisa le retour fracassant d’une sensibilité touchant à l’universalité et à la multiplicité de l’existence, refoulée quelques années auparavant. Elle se situa au début de l’âge adulte à une période où je découvris les effets psychédéliques des psilocybes (champignons hallucinogènes). Pourtant cette désintégration, mettant à nouveau l'accent sur le contraste profond entre mes convictions et le monde convenu fut tellement bouleversante, qu’elle eut aussi un versant pathologique. Fait qui fut accentué par le suicide d’un ami ayant consommé les mêmes champignons et l’internement d’un autre suite également à leur consommation.

 

Je tentais alors d’atténuer le chamboulement consécutif à cette désintégration par une période d’alcoolisme. Cependant, il était désormais clair au fond de moi, que mon intégrité ne pouvait se fondre avec les dogmes de la réalité sociale, mais je ne savais pas encore comment joindre les deux rives de l'abîme qui m'apparaissaient, surtout que je me sentais déjà corrompu et me jugeais fortement.

 

La troisième désintégration tout à fait positive, même si elle m'ébranla, se déroula alors que je venais de quitter la région parisienne et que je retrouvais la ligne temporelle cathare et audoise. Elle coïncida avec une expansion de conscience temporaire associée à des synchronicités saisissantes. J'eus l’impression de faire des liens transcendants les notions usuelles de temps et d’espace, de lire la vie à livre ouvert. Et en effet s'il était difficile de tout recouper, une logique différente mais bien plus cohérente que l’ancienne se dessinait.

 

Les révélations de ce nouveau langage purent se vérifier dans certaines circonstances. J'embrassais cette perception vertigineuse dont auparavant je soupçonnais l’existence en mon for intérieur. L’échafaudage de la personnalité que j'arborais jusqu’alors vola en éclat, si bien que deux mois durant je crus devenir fou. Il s’avéra que ce n’était pas le cas, une forme de recomposition de la structure psychique s’effectua avec des bribes de l’ancien, mais celle-ci était désormais inévitablement destinée à se baser sur des fondements authentiques que je commençais à assumer.

 

Les retrouvailles avec ces fondements établirent comme nous le disions, une cohérence plus large.

 

Cette cohérence permettait de commencer à intégrer les contradictions antérieures et de regarder avec bien plus de discernement des modes persistants et destructeurs comme celui d’un travail aliénant pour "gagner sa vie".

Car le pressentiment était là : d’autres transformations/désintégrations allaient changer mon rapport à la réalité...

 

 

Le Feu alchimique et ses horizons insoupçonnés...

 

Réabordons le sujet de l'alchimie et constatons simplement que sans chaleur, sans feu, le procédé alchimique ne peut avoir lieu. Après quelques recherches nous avions un peu plus d'éléments à ce sujet car en effet dans l'Alchimie, l'Art Royal est l'initiation reliée au Feu.

Cette initiation par le feu comporte trois phases principales : la calcination, la transmutation et la sublimation.

 

Lors de la première, la calcination, l'humain doit offrir son ego en sacrifice. Cette mort mystique peut être qualifiée de putréfaction en référence à la graine qui doit se décomposer dans le sol afin de naître à une autre vie. Il est dit que durant cette phase, l'individu peut entendre la voix de Mercurius (le Soi supérieur) lui disant : "Heureux celui qui meurt pour moi, car avec moi il ressuscitera". Elle est la plus douloureuse de ces phases.

 

La deuxième étape de l'initiation reliée au Feu, la transmutation, s'accomplit en sortant indemne de la fournaise, de la fosse aux lions. Le lion a de tout temps représenté le Feu Cosmique Universel qui constitue lui-même l'essence de la vie de 3ème densité.

Lorsque l'homme commence à contrôler ce Feu, une force incandescente vit en lui et il se met à vivre une existence plus libre des lois qui le rattachaient jusqu'alors à la réalité de troisième densité.

 

 

Le lion d'or avec une couronne ou des ailes déployées signifie que le disciple est apte à passer au dernier degré de l'initiation reliée au Feu, la sublimation, qui demande souvent plusieurs existences tellement cette phase est difficile à accomplir.

Elle est caractérisée par une transmutation complète de la personnalité s'incorporant alors à l'esprit. L'individu vit dans une réalité toute autre et ne perçoit plus les choses sous l'angle humain mais sous l'angle de l'esprit, de son Soi Supérieur. Le symbole alchimique de cet accomplissement est l'union du lion rouge et du lion blanc.

Et une fois de plus le lion nous parle ! Nous étions bien loin d'imaginer qu'un problème de démarreur nous guiderait à nouveau jusqu'à la famille léonine...

 

Au regard de nos expériences, ces informations nous aident à retrouver chacune de ces phases. Il y a sans doute un mouvement spiralé (une valse) au cours duquel les différentes phases en question sont visitées à plusieurs reprises et voient leur ampleur s'accroître au fur et à mesure des expérimentations.

   

Et nous nous apercevons, vu les significations convergentes de ces recherches, que cette chaleur ou ce Feu Primordial est le catalyseur d'un profond et intense changement en l'individu, qui motivé par sa Quête de sens, de vérité, de connaissance, opère un passage brûlant d'une réalité à une autre en intégrant son Soi Supérieur.

 

Il est intéressant de constater pour chacun de nous deux, que le feu se manifestait dans notre quotidien.

     

Quelques jours avant le début de ce texte, je (David) passai plusieurs heures sous les premiers rayons ardents du soleil printanier, pratiquant un écobuage ; je côtoyais donc le feu qui brûlait l’herbe sèche (matière organique évoquée par Grof) et reçu parallèlement celui de l’astre solaire.

Le feu prit des proportions suffisantes pour que je sois enveloppé pendant un long moment par une chaleur intense. Pendant une bonne douzaine d’heures qui suivirent la scène, je fus sujet à une sorte de "reset", ne pouvant plus me rappeler le sens de ce que j'avais entrepris précédemment.

 

Les connaissances que j'avais acquises récemment ou anciennement, me paraissaient étrangères. Impossible de faire des liens entre les informations que j'observais se mouvoir pourtant dans ma mémoire.

 

C’est ce qui s’appelle "perdre connaissance" au sens littéral... Cela se produit généralement lors d’un événement physiologique perturbant et que la conscience est focalisée sur la sphère physique. Le fonctionnement des circuits neurologiques étant altéré ou mis en stand-by, celui de la conscience ainsi référée au niveau physique en va de même.

A cette occasion je vécus dans une certaine mesure, une mise à zéro de ma façon de voir le monde. Cette expérience au travers du blackout, apporta son lot d’informations sur l’intrication des différents champs de la personnalité ; corps, psyché, conscience et esprit. Elle peut être considérée comme une allégorie du feu alchimique interne.

 

Encore une fois nous vérifions que notre Supraconscience nous aiguille vers certaines recherches, et parallèlement vers les expériences adéquates pour les illustrer et appliquer les connaissances recueillies.

De la même manière que pour certains scientifiques, la convergence des informations issues de nos expérimentations et de nos investigations participent à la compréhension et à un dynamisme propice à l'intégration et au développement de la Connaissance.

 

Les intuitions et les synchronicités sont l’irruption du monde supraconscient dans notre champ de perception "localisé". Les intuitions guident nos recherches qui nous permettent d’expliquer peu à peu les synchronicités significatives vécues. Du coup les contenus de ses recherches s’inscrivent eux aussi dans le mécanisme de synchronicité.

    

Des liens entre l’expérience et l’enquête intellectuelle, émergent de nouvelles informations qui orientent les expériences suivantes, amenant une interaction plus forte et un impact conscient plus grand sur les événements ; ce qui suscite en retour, plus de synchronicités et d’intuitions.

 

Revenons à l’expérience d'écobuage. Celle-ci nous livra une autre facette :  j'avais pris plaisir à contrôler le feu pour nettoyer le parc des chevaux. Je sentais un lien puissant s'établir sur un autre plan avec cet élément et recontactais des mémoires en lien au lieu et au feu ; certainement le "paysan-gardien-du-feu" qui écobuait jadis en ce lieu !

 

 

Ceci-dit, je me retrouvai quelques fois face à l'inquiétude de ne plus pouvoir le maîtriser et devait m'empresser d'aller chercher de l'eau à la rivière. Ce qui d'ailleurs, m'occasionna un bon mal de dos...

 

Quant à Hélène, la nuit précédant l'écriture de ces phrases, elle rêva qu'elle allumait puis alimentait un feu au sommet le la montagne Ste Marguerite, sur laquelle elle avait grandi. Le foyer n'était pas très grand, mais le feu était vif :

 

Dans ce rêve, je descendis dans la vallée pour une obligation humaine (une sorte de fête), mais je n'étais pas disponible aux autres car un vent violent s'était levé et je ne cessais de penser à ce feu que j'avais allumé et qui en plus se trouvait proche d'une forêt de résineux.

Je vis un incendie sur un pan de la montagne. Je remontais alors en courant au sommet afin de voir ce qu'il s'y passait. Quand j'arrivai, tout était calme. Ce n'était donc pas le mien que j'avais vu. Et étrangement celui que j'avais allumé n'avait laissé aucune trace dans le foyer bien délimité, même pas un peu de cendre...

 

Puis voilà un autre rêve que je fis la nuit suivante à propos du chien qui m'avait accompagné pendant quelques années. Déjà dans la réalité de l'état de veille, il émanait de cet animal une forte présence, il avait des qualités exceptionnelles et mystérieuses.

Le rêve : je vivais dans des grottes et méandres rocheux et ce chien m'accompagnait. Par trois fois, dans des situations différentes, il tomba entre des rochers qui formaient une sorte de gouffre d'au moins dix mètres. Et chaque fois j'allai le recueillir. Il en ressortait éprouvé mais indemne physiquement.

 

Mais où se cachait donc le message du feu dans ce rêve ? Et bien justement dans le nom du chien, car il s'appelait Fuego ! C'était un beauceron avec, dans le jargon des éleveurs, de magnifiques "feux".

 

C'est ainsi qu'à plusieurs reprises, je dus aller chercher le feu dans les entrailles de la terre...

 

 

Sans décortiquer chaque détail des rêves d'Hélène et des actions de David, on s'aperçoit bien que chacun de nous deux est travaillé par l'énergie de ce Feu sacré. Cependant, malgré la fascination, la peur d'être dépassé par cette force ou bien au contraire, le fait de devoir aller la chercher là où elle se cache, celle-ci accapare toute notre énergie.

 

Et un élément important dans ces signes, que ce soit dans la réalité ou dans les rêves, est que nous sommes chacun de notre côté à nous occuper de notre propre feu. Évidement, c'est essentiel de vivre ce processus individuellement, mais notre véhicule, qui est d'ailleurs le point de départ de toute cette combustion cérébrale, émotionnelle et spirituelle nous invite à aller plus loin... A considérer le "faux-contact", le besoin de reconnexion de ces énergies patriarcale et matriarcale afin de générer à nouveau ce Feu primordial nécessaire au démarrage et à la continuité de l'Alchimie de la Conscience, donc de notre existence interdimensionnelle.

 

Le fourgon nous invite aussi à rejoindre l’origine, l'œuf dans lequel cette alchimie purificatrice s'effectue, l’œuf de la réunification du masculin et du féminin, l’œuf du chaman androgyne... Ce fourgon, acheté par nous deux et pour nous deux est d'ailleurs blanc comme un œuf !

 

Par la mise en pratique de ces signes et indices semés sur notre chemin par nos Supraconsciences, ou d'autres nous-mêmes sur un plan de conscience plus élevé, nous étions le mécano œuvrant pour un rétablissement progressif de ces connexions, qui depuis des millénaires sont en court-circuit et font des étincelles...

 

Nous savons qu'au fond de nous, par ce feu, cette mise en lumière, l’échelle de notre ADN se transforme au fur et à mesure que nous gravissons les barreaux vers une fusion des polarités.

 

      Alors...

Que la Lumière Soit !

Et le démarrage fut !

 

 

 

Hélène et David

 

Chapitre suivant : 1ère partie - Le Chat-Man

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Céline (jeudi, 29 mars 2018 13:26)

    Je reste sans voix.... mais ça infuse en profondeur. Merci !